Posté par Pierre-François BERTRAND le 25 octobre 2007 dans La vie secrète des affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Si donc vous voulez tirer parti immédiatement de la très importante théorie que j'ai pris soin de vous transmettre en avant-première mondiale dans mon post précédent ; si par exemple vous êtes scénariste, réalisateur, producteur ou distributeur et que vous avez légitimement envie de faire très prochainement un immense succès… Et bien après avoir passé la nuit à analyser, avec outils statistiques à l’appui, les conséquences de ma découverte, je suis en mesure de vous révéler qu’il pourrait être préjudiciable et même carrément dangereux pour son exploitation, et ce quelque soit son support de diffusion, d’intituler votre film ainsi :
« MOURIR D’ENNUI »
« INTERDIT D’ENTRER »
« LE NAVET »
« RESTONS A LA MAISON »
« TOTALEMENT NUL »
« NE GASPILLONS PAS 9 EUROS. »
« PAUVRE CON ! »
« COMMENT PERDRE SON TEMPS ET SON ARGENT ?! »
« UNE BIEN BELLE DAUBE »
« JE N’Y VAIS PAS »
Si donc, malgré cette mise en garde, il vous prenait l’idée de sortir sur les écrans l’un des films titrés tels ci-dessus et que ce dernier rencontre le succès ; merci de me prévenir de toute urgence, afin que je puisse procéder au plus vite à un réexamen complet de ma théorie.
Posté par Pierre-François BERTRAND le 24 octobre 2007 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Donc Paris est entièrement tapissé de l’affiche de ce film…
Affiche énervante à bien des égards, mais je voudrais ici et maintenant vous entretenir de ce titre effroyable ! Car si ce film essaie d’attirer mes faveurs avec ce titre : « DETROMPEZ-VOUS », et bien je sens monter une irrépressible envie de ne pas y aller, sauf et uniquement sauf, s’il s’agissait d’un film de Tim BURTON d’après un scénario de Billy WILDER avec Marlon BRANDO, ARLETTY, Buster KEATON et Steve BUSCEMI !
Car que ressentez-vous quand quelqu’un vous dit : «Détrompez vous ! » : Tout simplement un certain agacement ! « Détrompez vous ! » est une expression qui dit de façon polie, voire obséquieuse : - « Tu t’es complètement vautré(e), voici la vérité vraie, retiens la bien dans ta cervelle de moineau afin de paraître moins minable la prochaine fois ! » De surcroît, « Détrompez vous ! » est une expression qu’on utilise avec quelqu'un qu’on connaît peu et/ou qu’on n’aime pas beaucoup.
Alors que chacun sait que l'être humain déteste les remontrances car il est probablement la créature terrestre la plus orgueilleuse qui soit ! (A égalité avec le crocodile d’Australie : je le sais, car un été, j’étais sorti imprudemment avec une femelle et son fiancé de l’époque, ulcéré, m’avait alors provoqué en duel dans le marécage...)
Bref, j’en conclu qu’un tel titre – si peu amical - a été choisi pour ne pas donner envie aux gens d’aller voir ce film…
J’en entends déjà parmi vous me souffler - c’est pourquoi je colle mon oreille droite tout contre mon écran - : « Oh P-F, tu exagères !». A ceux-là, je réponds : « Détrompez-vous ! » Heu… Enfin, je veux dire… : d’une part, exagérer représente à mes yeux l’un des plus grands plaisirs de la vie. Ensuite, me revient en mémoire une interview de Pierre RICHARD qui racontait, hilare, avoir intitulé l’un de ses films « DROIT DANS LE MUR », pour constater juste après la sortie du film que cette prémonition s’était avérée juste ! Mais plongeons-nous un peu dans la grande histoire du cinématographe : vous allez voir c’est clair comme de la Rochas…
Par exemple, à votre avis, est-ce que les films suivants ont marché ?
- ECHEC ET MORT (B. MALMUTH / 1990)
- L’ENNUI (C.KAHN / 1998)
- MAUVAISES FREQUENTATIONS (J.P. AMERIS / 1999)
- MAUVAISE PASSE ( M. BLANC / 1999)
- UNE JOURNEE DE MERDE (M. COURTOIS / 1999)
Bien sûr que non…
Et à contrario, même question pour les films suivants :
- JE VOUS AIME (C. BERRI / 1980)
- LE MAGNIFIQUE (P. de BROCA / 1973)
- LE MEILLEUR (R. REDFORD /1984)
- ON IRA TOUS AU PARADIS (Y. ROBERT /1977)
- RIEN QUE POUR VOS YEUX (J. GLEN / 1981)
- TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL (J. YANNE / 1972)
- TOUT VA BIEN (JL GODARD / 1972)
CQFD : Et bien oui, vous avez compris : tout réside dans le titre ! La véritable CLÉ DU SUCCÈS est là : il suffit d’imaginer un titre formidablement positif et/ou affectueux, qui caresse bien dans le sens du poil le spectateur et à vous les millions d’entrées ! Et le contraire, comme je l’ai démontré - magistralement - est tout aussi vrai. Examinons un peu le parcours de quelques-uns qui ont compris ça, même un peu avant nous…
Prenons par exemple le très joli succès du premier film d’Isabelle MERGAULT qu’on peut attribuer à 99% - selon mes scientifiques estimations - à son titre, certes un poil putassier mais surtout formidablement agréable : « JE VOUS TROUVE TRES BEAU ».
Un autre petit futé, c’est bien entendu l’incroyable Jean-Pierre MOCKY. En 1979, il espère de tout cœur un échec et arrive facilement à ses fins en nous sortant un film au titre imparablement repoussant: « LE PIEGE A CONS ». Trois ans plus tard, il sort un nouvel opus curieusement intitulé : « Y A T-IL UN FRANCAIS DANS LA SALLE ? » qui, bien sûr, ne rencontre un certain succès uniquement hors de nos frontières. Enfin redevenu raisonnable, MOCKY a alors l’idée de génie de sortir en 1984 « LE PACTOLE », le bien nommé…
Dans la même veine, on note l’intéressant mais timide « AH SI J’ÉTAIS RICHE » (M. MUNZ et G. BITTON / 2004) qui n’a pas rendu ses auteurs plus fortunés, la faute à ce titre beaucoup trop conditionnel qui a probablement empêché le succès d’être au rendez-vous. Il suffisait pourtant d’appeler ce film : « JE SUIS PLEIN AUX AS » ou bien encore « J ‘AI DU FRIC EN VEUX-TU, EN VOILA ! » et la foule se serait alors battu pour entrer dans les salles ! Dommage ! Même erreur pour Jerzy SKOLIMOWSKI qui, en 1984, sort le trop timoré « SUCCES A TOUT PRIX ». Son film se serait appelé tout simplement « LE SUCCÈS » ou mieux encore « LE TRIOMPHE » et le voilà qui s’envolait au sommet du Box-Office !
Evoquons ensemble la mésaventure arrivée à Charles NÉMÈS qui, en intitulant son film « LE CARTON » (2004), tenait là bien sûr le succès du siècle ! En contemplant, émerveillé, le titre du film qui venait de jaillir de son cerveau, Charles savait qu’il avait fait le plus dur et n’avait plus à se soucier ni de la qualité d’un éventuel scénario, ni de sa mise en scène, toutes deux superflues pour toucher le big jackpot ! Au lieu de travailler sur son film, la légende raconte qu’il passa ses journées à commander moult Ferrari et quelques yatchs lorsqu’il réalisa, éberlué, que le total de ses « entrées France » arrivait péniblement à 301100 ! Il se jeta alors sur un vieux Larousse et apprit à cette occasion le double sens du joli mot «carton », raison pour laquelle de nombreux spectateurs avaient préféré déménager des salles qui passaient son film avant même d’y être entrés…
En revanche, c’est peu dire l’admiration que j’ai pour Giuseppe TORNATORE qui, en 1989, nous sort le titre qui reste encore aujourd’hui comme LA référence : je veux parler du prodigieux « CINEMA PARADISIO », au succès planétaire assuré et donc confirmé.
Lorsqu’il y a, comme ici, une loi immuable, il y a bien sûr la fameuse «exception qui confirme la règle…». On en comptabilise d’ailleurs deux, tout à fait phénoménales, tant par leur titre plus que suicidaire que par le succès rencontré : je veux parler de l’improbable « COURAGE FUYONS » (Y. ROBERT / 1979) et aussi bien entendu de « L’ARNAQUE » (G. ROY HILL / 1974) qui tous les deux, reconnaissons-le, avaient délibérément mis tous les atouts de leur côté pour faire un bide retentissant ! Malheureusement, leurs efforts sont restés vains…
Enfin, toujours au rayon des étrangetés, il est à noter que le film « BAISE MOI » (V. DESPENTES et C. TRINH THI / 2000) a surtout vu une augmentation sensible du nombre de grossesses chez les caissières de cinéma de moins de 45 ans et que le rocambolesque « A QUOI TU PENSES-TU ? » (D. KAMINKA / 1991) a donné bien des migraines à pas mal de profs de français, bien en mal d’expliquer à leurs élèves cet audacieux double positionnement du pronom personnel de la deuxième personne du singulier…
Et vous, quels titres de films vous font particulièrement halluciner?! C'est vrai, la matière est immense...
Posté par Pierre-François BERTRAND le 23 octobre 2007 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Pour un scénariste, un réalisateur ou même un cinéphile, quoi de plus important que les personnages ?! Et donc par extension, je voudrais vous entretenir aujourd’hui des plus fameux d’entre eux, je veux parler of course des héros et des héroïnes.
Car lorsqu’on oeuvre pour eux, qu’on se torture les méninges nuit et jour afin de leur offrir, sur un plateau, tel destin hors du commun, tel combat titanesque, telle répartie brillantissime, telle nuit d’amour inoubliable ; une indéniable complicité se crée - entre le scénariste et ses héros - tout au long des semaines et des mois de cette promiscuité aussi intense que nécessaire.
Mais là, je dois vous confier que le choc de la rencontre avec l’héroïne que je me propose de vous faire connaître – brisant pour une fois les lois de la confidentialité - fût des plus intense ! Cette merveilleuse héroïne, je l’ai rencontré, il y a un mois aujourd’hui. Instantanément, ça a été le coup de foudre et nul doute que nous risquons de faire un sacré bout de chemin ensemble. Si vous n’avez pas encore le bonheur de la connaître mais que vous ressentez la même émotion que moi, sachez dès à présent qu’elle n’a pas d’agent mais qu’elle est très occupée…
Pour vous faire une opinion, cliquez sur le lien ci-dessous puis sur la vignette.
Posté par Pierre-François BERTRAND le 22 octobre 2007 dans C'est ma vie, après tout ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 19 octobre 2007 dans Petites phrases merveilleuses | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
A la demande de l’un de mes amis producteurs, je travaille en ce moment sur le concept d’une série documentaire sur le thème de l’École. Pas très humoristique, me direz-vous, mais c’est un sujet qui me tient très à cœur, déjà parce je fus totalement réfractaire à l’école.
Je ne fus pourtant jamais un cancre à proprement parler : je n’ai pas eu ce courage et je le regrette ! Disons plutôt que j’étais un cancre «masqué», c’est à dire un élève extrêmement médiocre et paresseux mais jamais non plus dans les trois derniers. Le cancre, lui, est notoirement nul, et l’assume. Etre cancre, c’est un statut dans une classe. Mais il faut quand même pour cela avoir un mental hors norme… J’ai connu des cancres, incroyablement brillants dans leur discipline - être la bête noire du corps professoral tout entier - sans jamais perdre leur sourire, ni leur bonne humeur ! Malgré la douleur profonde qu’il y a à être un cancre, je n’ai jamais connu de cancres triste, alors que des premiers de la classe sinistres ou dépressifs, alors là oui, un paquet ! J’ai toujours eu le sentiment que les cancres avaient compris qu’ils étaient en fait les plus forts, puisque déjà capables de se soustraire à l’autorité. Une autre question est de savoir pourquoi, à ma connaissance, les cancres ne sont jamais des filles ?!
Comme les cancres, j’étais donc inadapté au système scolaire français et plus précisément au cours magistral. Déjà parce que mon cerveau ne me permettait pas d’écouter parler un professeur plus de 5 minutes…
De façon systématique, mon esprit s’évadait (au choix) vers tous les noms des buteurs du Football Club de Nantes depuis le début du championnat, l’ascension d’un jeune réalisateur hors norme nommé S. Spielberg, le look franchement dominatrice de ma prof d’allemand ou encore les frites savoureuses du samedi à la cantine. J’avais aussi mis au point un jeu en salle de classe complètement stupide mais dans lequel pourtant j’excellais, suite à un entraînement constant : sans montre, il s’agissait de deviner l’heure, à la minute près… Lorsqu’on s’ennuie à mourir, chaque minute compte pour une heure : il était donc logique que je parvienne à ce prodige !
Depuis, j’ai toujours ressenti une tendresse particulière pour les cancres, quels qu’ils soient. J’ai l’impression que nous formons, cancres passés, présents et futurs, une espèce de joyeuse confrérie secrète…
Cette période scolaire m’aura au moins permis de développer au fond de la classe une aptitude à la rêverie, «matière» pour laquelle je possédais déjà un don certain.Aujourd’hui, de talentueux producteurs me donnent quelque argent - aussi - pour rêvasser (la rêverie est bien sûr le premier outil du scénariste) et c’est somme toute assez logique puisque c’est ce que je sais faire de mieux ! (Enfin quand même moins bien que le gratin dauphinois.)
A propos des cancres, je viens de lire dans « THE FINANCIAL TIMES » je crois, ou bien peut-être dans « ELLE », une interview for réjouissante de Daniel PENNAC par Marie-Françoise COLOMBANI. Dans son dernier livre, « Chagrin d’école », ce très célèbre auteur raconte le cancre qu’il a été jusqu’à sa rencontre avec trois professeurs formidables lors de sa seconde terminale, à l’âge de 20 ans.
Alors qu’on lui demande ce qu’auraient pu faire à l’époque ses parents pour l’aider, D. PENNAC explique que Freud disait que tout ce que font les parents est, par définition, mal fait. Ils sont trop impliqués, paralysés par leur propre angoisse et rongés d’une inquiétude permanente. Et l'auteur termine alors par cette merveilleuse anecdote :
« Dernièrement, ma mère, quasi centenaire, regardait une émission sur un auteur qu’elle connaît bien : moi. A la fin, qu’a-t-elle dit à mon frère ?
- «Tu crois qu’il s’en sortira un jour ? ».
Posté par Pierre-François BERTRAND le 18 octobre 2007 dans C'est ma vie, après tout ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
- On peut aussi retrouver Vincent en boîte de nuit. Il séduit une adorable petite brune, l’embrasse dans un coin et ils quittent la discothèque main dans ma main, en route pour une nuit d’amour. Mais en passant devant le bar, le regard de Vincent accroche celui d’une grande rousse… Sur le parking, en arrivant à la voiture, Vincent explique à sa brunette qu’il a oublié son écharpe. La jeune femme attend patiemment un long moment dans le véhicule, puis, un peu excédée, s’en va chercher son prince charmant à la gorge fragile. Elle ne le trouve pas. Elle retourne à la voiture et s’endort. Un peu plus tard, elle est réveillée par Vincent, accompagné par la grande rousse. Le jeune homme demande à la brunette de descendre (!). Découvrant sa rivale, elle est stupéfaite et hurle légitimement sa colère. Mais la grande rousse est tout furieuse de se découvrir elle aussi une concurrente. Complètement affolé et surtout incapable de choisir entre les deux, Vincent grimpe dans sa voiture et plante là ses deux conquêtes, abasourdies…
- Malgré ou grâce à l’aide de Marc, Vincent prend peu à peu conscience de la gravité de son trouble et s’enfonce dans la dépression. Il finit par prendre la décision de se suicider. Bien sûr, il hésite sur la manière d’opérer et on le découvrira avec un noeud coulant autour de cou mais avec également un revolver à la main.
Finalement il s’élance dans le vide, la corde lui sert le cou mais of course il change d’avis et opte pour la balle dans la tête. Il se tire dessus en toute hâte mais se loupe, et la balle vient sectionner la corde de Vincent qui s’écroule alors sur le sol, échappant de justesse à une pendaison aussi certaine qu’atroce…
- Mais un peu plus tard, de façon inexplicable, Vincent se retrouve dans un vieil ascenseur qui le conduit direct face à Dieu en personne ! Notre héros réalise alors qu’il est donc bel et bien mort ! Comme Vincent proteste d’avoir été ramené dans les cieux sans raison, Dieu lui explique qu’il en avait marre de le voir ainsi gaspiller sa vie : « Peu importe ton chemin, du moment que tu l’empruntes ! » assène la Grand Créateur.
Mais comme Vincent semble prêt à faire amende honorable, Dieu accepte de lui offrir une nouvelle vie, mais avec l’obligation formelle de s’y engager franchement…
- Dans la salle d’accouchement, l’obstétricien est sur le point de mettre au monde le bébé de Madame Duchamp : «Je vois sa tête, Madame ! Votre bébé arrive ! Il arrive !».
Le médecin tourne la tête vers la sage-femme et lui jette un coup d’œil complice, puis se penche à nouveau vers l’utérus de sa patiente et s’exclame, complètement stupéfait :
«Mince, il a fait demi-tour !».
FIN
Bien sûr, ce n’est pas le scénario of the year mais il me semble intéressant de constater qu’à partir d’un fait anodin – la recherche d’un titre accrocheur pour ce blog – surgit un personnage, un sujet, une histoire.
Le moindre événement de notre vie quotidienne est donc, potentiellement, le point de départ d’un scénario. Et je ne me lasserais jamais de le constater...
Posté par Pierre-François BERTRAND le 17 octobre 2007 dans Mes scénarios à moi que j'ai écrits | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Mais non, rassurez-vous : je cherchais un titre provocateur alors j’ai pas trouvé mieux ! Quoique je trouve la situation assez amusante de celui qui ouvre son blog de façon solennelle pour le refermer dès le lendemain !
Puisqu’on tient là une idée réjouissante – si vous la trouvez nulle, allez donc vous amuser (!) sur le blog de Marc Esposito http://www.marc-esposito.com et si vous ne voyez pas de différence avec le mien, nous serons alors fâchés à vie - je vous propose d’essayer de poser quelques bases d’un tel personnage et peut-être même un début d’histoire :
Il s’agira d’un personnage probablement masculin - l’inconstance nous va tellement bien ! - qu’on appellera Vincent et qui a donc pour particularité de n’avoir aucune, mais alors aucune suite dans les idées…
A partir de là, l’exagération étant la mère de la comédie, je commence par pousser franchement cette tendance pour voir un peu ce que cela donne :
- Une scène d’ouverture nous présenterait notre héros, Vincent, au petit-déjeuner. Je visualise notre héros avec une petite trentaine, grand et plutôt beau gosse. Car si nous en faisons un petit chauve rachitique et avec de grosses lunettes, on sera moins surpris par son étrange comportement. Avec un physique avantageux, la situation de comédie sera crée autant de la part des actions désordonnées de notre héros que du regard éberlué de ceux qu’il va croiser.
Mais revenons à notre scène de petit-déj. : Vincent plonge sa petite cuillère dans le pot de confiture de fraise, l’étale sur sa tartine puis mord dedans. Soudain, son regard tombe sur le pot de confiture de rhubarbe… Vincent réfléchit un instant, hésite, finit sa bouchée avec presque dégoût. Soudain, dans une sorte de pulsion irrépressible et stupéfiante, il enlève rageusement ce qui reste de confiture de fraise de sa tartine puis, frénétique, la recouvre de confiture de rhubarbe !
- Plus tard, on le retrouve dans la rue, partant au travail, il porte un costume dépareillé et deux chaussures différentes… (Oui, je sais, c’est pas léger, léger, mais on essaie de voir un peu ce que ça donne !…)
- Au travail, même si ses collègues et sa hiérarchie sont toujours un peu étonnés par ses tenues vestimentaires, j’imagine que Vincent est un employé modèle : justement parce qu’il n’est qu’un employé à qui on dit toujours ce qu’il doit faire. Dans cette position de subordonné, Vincent voit alors son problème résolu. Son lieu de travail est donc le seul lieu où Vincent se sent en sécurité : On pourra imaginer tout un bloc de séquences où un jour, justement, alors que son chef est malade, Vincent devra faire face à des responsabilités et donc à des choix totalement insurmontables…
- On peut imaginer adjoindre à Vincent, le personnage de Marc, son seul ami, l’unique personne à connaître la gravité de la situation de Vincent et qui tente, vainement, de l’aider. A moins que Marc ne fasse en réalité semblant de lui venir en aide pour, en réalité, mieux tirer profit de l’état de Vincent : A creuser…
A SUIVRE…
Posté par Pierre-François BERTRAND le 16 octobre 2007 dans Mes scénarios à moi que j'ai écrits | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
C’est donc aujourd’hui que je me lance !
Ca faisait longtemps que ça me tiraillait les neurones, que je crevais d’envie d’avoir mon propre auto espace privé personnel consacré à moi sur la toile !
D’ailleurs, vous avez peut-être remarqué qu’on utilise le même mot «toile» pour désigner le Web et le Cinéma (se faire une toile). C’est somme toute assez logique : avoir un blog, se construire son site, c’est justement «se faire un film», se jouer sa propre existence mais en écran panoramique avec son 5.1 multi stéréo, se prouver qu’on existe, ou du moins se permettre d’être un peu plus grand. (Et quand on mesure comme moi moins d’un mètre soixante-dix, surtout quand on a une femme qui – elle – atteint cette honorable taille, quoi de plus légitime que de vouloir être un peu plus « haut » ?!). J’en profite ici pour adresser un amical salut à toutes les personnes de petite taille, lutins, gnomes, fourmis, poux, photons et autres micros particules : je me sens solidaire de chacune et chacun d’entre vous…
Oh là là ! Voilà déjà que je panique ! Ca fait à peine 12 lignes que je bloggue et je me demande quel est l’intérêt de ce que je te raconte !
Alors SORRY ! SORRY ! SORRY !… pour ce torrent d’inepties qui risque de surgir ici, maintenant et plus tard! En même temps, je sais que quelqu’un - Michel-Edouard Leclerc, je crois – a dit : «Avoir un blog, c’est réfléchir à haute voix !». Dans mon cas, ce sera plutôt le contraire, je m’engage ici à ne jamais réfléchir, déjà parce que c’est fatigant !
Alors de quoi va parler ce blog ?! : ben je sais pas trop, en fait…
En revanche, je sais très bien ce qu’il ne sera pas... Je ne vais pas vous raconter mes journées par le menu, style : «Aujourd'hui, j'ai mis des chaussettes marrons. Dehors, il pleut. J'ai envie de manger des spaghettis.» Si, si, ce genre de blog lénifiant existe…
Le seul truc qui est certain c’est que j’ai envie de vous faire partager ma P… :
C'est à dire : Mon premier se fait avec nos pieds lorsque l’on marche.
Mon deuxième est une ville suisse.
Mon tout est un mot devenu tellement galvaudé que j’ai décidé de le boycotter, donc ne comptez pas sur moi pour écrire une seule fois le mot «Passion» dans mon blog ! Ah ben zut !…
Créer des histoires, inventer des univers, imaginer des concepts de série ou des pitchs, construire des personnages, participer à des films en tant que scénariste, co-scénaristes ou réalisateur, est, à mes yeux, tout simplement l’activité humaine la plus excitante qui soit ! (A égalité avec la position numéro 18 du Kâma Sûtra indonésien et aussi l’absorption par la bouche d’une blanquette de veau préparée par ma maman.)
Bref, j’ai envie de vous faire partager cette activité «from inside». Mais attention, je me réserve le droit de vous parler de tout et de n’importe quoi, car dans la vie, finalement tout est vecteur, support ou point de départ pour bâtir une future histoire, un nouveau personnage, etc…
Je m’engage donc à ce que ce blog soit avant tout un joyeux bazar, le meilleur du pire de ce qui se passe dans mon cerveau fébrile !
Alors bienvenue à toi, chère lectrice, cher lecteur, toi qui m’offre quelques minutes de ton précieux temps pour découvrir mes délirantes aventures : Oui, délirantes, car vous comprendrez très vite que le monde qui m’entoure - qui est aussi d’ailleurs le vôtre - me semble totalement absurde et qu’il faut tâcher d'avoir une bonne d’humour pour tenter d’y survivre !
Alors à Demain, à Après-Demain, à Après Après-Demain, enfin vous avez compris le truc...
Pierre-François BERTRAND
Posté par Pierre-François BERTRAND le 15 octobre 2007 dans La femme de ménage sait où ça se range | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)