Posté par Pierre-François BERTRAND le 25 novembre 2009 dans Petites phrases merveilleuses | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
5. EXT. PELOUSE – STADE DE FRANCE – NUIT (Mercredi 18 Novembre 2009 – 23h05)
Plus qu’une ou deux minutes avant la fin de la première prolongation : je file un coup franc aux Français qui va être tiré par l’un des souffre - douleurs favoris du tortionnaire Domenech, F. Malouda, qui est pourtant très sympa (je l’ai arbitré plusieurs fois avec Chelsea). Mon ventre fait des bulles, c’est malin… Henry récupère le ballon dans la surface puis centre juste à côté pour Gallas. Les défenseurs irlandais - je me demande bien pourquoi - s’arrêtent de jouer. Gallas, le bien nommé dans sa belle tenue, reprend de la tête et marque à bout portant. Les Irlandais se précipitent sur moi et sur Stefan, expliquant qu’il y a main manifeste de l’attaquant français. Je sens tout de suite que leur colère est tout sauf feinte… Le souci, c’est que masqué comme je l’étais et préoccupé par les bulles de Coca qui s’agitent dans mon ventre, je n’ai rien vu. Je m’en réfère logiquement à mon juge assistant qui semble aussi embêté que moi. Mais soudain, j’aperçois dans le coin du stade, l’écran géant sur lequel est projeté au ralenti la fameuse action : c’est effrayant ! Bien sûr que Monsieur Henry a fait une main et même deux pour le prix d’une ! Ouf, je suis sauvé ! Je m’apprête à siffler faute : je sais bien qu’on n’a pas droit à l’arbitrage vidéo mais y m’ font marrer à la Fifa, j’irais bien les y voir pour couvrir pendant 90 ou 120 minutes un terrain de 120 mètres sur 75 !
Mais soudain, dans la tribune face à moi, juste au bord du terrain, une pancarte attire mon attention : « Pense à Tata Lillemor ! ». Mon frère ! Mon dermato de frère est là ! Il m’a fait la surprise et est venu au Stade France sans me le dire ! J’ai - presque - envie de pleurer… « Pense à Tata Lillemor ! ». Bien sûr que j’y pense ! Alors que joueurs, public et officiels commencent à s’impatienter autour de moi, je pense justement à notre chère Tata, à cette femme merveilleuse, à ses tartes au safran, ses meringues et ses petits pains à la cannelle, à ses baisers moelleux, à son rire si joyeux et aussi, malheureusement et surtout, à son horrible cancer de la peau qui nous l’avait si brutalement arraché… Et soudain, en une fraction de seconde, je réalise enfin le message de mon frère : Je me souviens, il y a quelques semaines, par une nuit sans sommeil dans ma chambre d’hôtel après l’arbitrage du match Elfsborg – Norrköping ; avoir zappé sur un reportage au journal télévisé de la nuit, expliquant que les bronzariums fermaient en masse en Irlande, suite à un pourcentage de roux et de rousses beaucoup trop important !
Le message de Sven devient on ne peut plus clair ! « Pense à Tata » signifie bien sûr : pense à ceux qui pourraient subir le même sort que notre chère Tata Lillemor ! Est-ce que vous imaginez, en juillet prochain, 23 pauvres Irlandais (sans compter les staff médicaux et techniques !), pratiquement tous rouquins, dont la peau laiteuse et si fragile, devra subir, du matin au soir, les perfides attaques du terrible soleil sud-africain !? Non, ce n’est pas possible, au nom de Tata (merci frérot !), je ne peux pas laisser faire un truc pareil… Sans plus hésiter, je siffle et je désigne le rond central, validant l’horrible but français. Intérieurement, je souris : est-ce que je ne viens pas de sauver d’une mort presque certaine 23 braves Irlandais qui pourront ainsi suivre la Coupe du Monde sur leur écran plasma, bien à l’abri des UVB, chacun dans leur salon…
EPILOGUEA ce moment précis, j’aurais donné n’importe quoi pour me blottir dans les bras de ma douce Olga. Puis j’ai réalisé que les bulles dans mon ventre avaient fini par s’estomper et que cet été, la Coupe du Monde, je la vivrais sans doute moi aussi dans mon salon, ou avec un peu de chance, dans la chambre d'Olga...
Posté par Pierre-François BERTRAND le 23 novembre 2009 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Klara a donc deux ans et nous sommes en pleine période d’apprentissage du nom des couleurs.
Pour ce faire, j’ai « inventé » un jeu, magistralement baptisé « Jeu des Couleurs » : Il s’agit pour moi de désigner un objet et pour Klara de dire sa couleur. Nous y jouons souvent alors que Miss barbote dans son bain…
MOI : Alors de quelle couleur est… le déodorant de Papa ?! (Le désignant.)
KLARA : Blanc !Posté par Pierre-François BERTRAND le 20 novembre 2009 dans C'est ma vie, après tout ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 19 novembre 2009 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 13 novembre 2009 dans Petites phrases merveilleuses | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En revanche, McKee, lui, s’intéresse continuellement au processus créatif et j’apprends plein plein de choses… Ca peut aussi être plus anecdotique comme par exemple ceci :
« Le cinéma est un art temporel et non plastique. Les arts proches ne sont pas ceux qui s’expriment sur le mode spatial comme la peinture, la sculpture, l’architecture ou la photographie mais les formes temporelles comme la musique, la danse, la poésie et la chanson. »
Ce fût une petite révélation : je n’avais jamais réalisé que l’art de « l’image en mouvement » était d'abord un art d’abord temporel. Et je comprends mieux mon goût pour la musique, les rimes et les chansons.
A ce propos, je voulais partager avec vous et en exclusivité mondiale cette "délicieuse" petite contine, toute "fraîche" :
" Maya, Ma-ya pas d’souci
Tu sais, tu es très jolie
Maya, Ma-ya tout à faire
Bonjour, bienv’nue, j’suis ton père…"
Oui, je sais, c’est beau comme du Jacques Brel Gilbert Montagné…
P.S. : En dehors de « Story », mes ouvrages préférés en matière d’écriture sont : « La Dramaturgie » de Yves Lavandier, idéal pour acquérir les bases, « Mes Secrets d’Ecrivain » par Elizabeth George et « La Sitcom » par Jurgen Wolf pour leur côté tout à fait pratique ; enfin « Écriture » de Stephen King, passionnant de bout en bout, avec un dernier chapitre qui m’a ému aux larmes…
Posté par Pierre-François BERTRAND le 10 novembre 2009 dans C'est ma vie, après tout !, Trucs et Astuces de scénariste | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 04 novembre 2009 dans La vie secrète des affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 03 novembre 2009 dans La femme de ménage sait où ça se range | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Faut dire que Koh-Lanta et moi, c’est une longue histoire. Je sais, ça fait pas trop « hype » mais tant pis ! Car autant Fort-Boyard, au bout de cinq minutes, me plonge dans une léthargie telle « Plus Belle La Vie » en Coréen, autant je suis accroc à Denis B. et sa bande puisque j’accuse au compteur les 7 premières saisons. Et croyez-moi, il a fallu que je me batte coome un Moundir pour afficher un tel score : Il se trouve qu’auparavant, ce programme bleu des mers du sud était diffusé durant les vacances d’été. Période où j’avais l’habitude de partir avec mes enfants faire du Camping à la Ferme dans les endroits parmi les plus retirés de notre beau pays. En même temps, accrocs que nous étions à l’émission, il était impensable de ne pas la regarder ! Et me voilà, en père attentif au plaisir de ses enfants (alors que c’était surtout le mien !), en train de sillonner chaque vendredi soir la région de mes vacances, à la recherche d’un café, d’un restaurant, ou d’un hôtel équipé d’un poste de télé, voire même d’un fan habitant un pavillon et qui aurait laissé la fenêtre de son salon ouverte… Croyez-moi, quand vous êtes au fin fond du Cantal ou de la Lozère, trouver une télé est presque aussi difficile que de manger à toute vitesse une plâtrée d’énormes vers blancs gélatineux ! Miraculeusement, grâce sans doute à notre motivation sans faille, nous sommes toujours parvenus à nos fins, souvent in-extremis…
Parce que Kho-Lanta, programme qui fonctionne - presque - comme une série de fiction, tourne depuis quelque temps manifestement en rond. Ne renouvelant par principe, ni le type de décors, ni les épreuves, la production a fait l’erreur, à mon sens, d’être aussi beaucoup trop conservatrice en matière de casting. D’où une impression - répétée - de déjà-vu, qui finit, à la longue par lasser tout le monde… Du moins, moi !… Comme pour toute série, le plaisir du spectateur repose d’une part et surtout sur ce qu’il connaît déjà, sur ce qu’il sait qu’il va voir, bref sur le « confort » et d’autre part aussi quand même sur la nouveauté, la surprise…Koh-Lanta mise donc tout sur ce fameux confort en nous privant du délicieux plaisir de découvrir, d’être surpris. C’est d’ailleurs le mal récurrent en télé : quand un programme ou une série fonctionne, on a toujours tendance à ne plus y toucher, de peur que le truc se casse la figure, ce qui entraîne un conservatisme étouffant…
Si Denis me contacte pour re-concevoir le jeu, je n’hésiterais pas à vous tenir au courant. Quant à mes chances de gagner, je veux dire en tant que participant, objectivement et au regard de mes capacités, j’imagine que je serais rapatrié d’urgence au bout de 4 minutes et 22 secondes…
P.S.* : Koh-Lanta n'a bien sûr aucunement besoin d'être "sauvé" puisque la finale a par exemple rassemblé plus de 7 millions de téléspectateurs...
Posté par Pierre-François BERTRAND le 02 novembre 2009 dans C'est ma vie, après tout !, La femme de ménage sait où ça se range | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)