Posté par Pierre-François BERTRAND le 31 octobre 2007 dans La vie secrète des affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En s’octroyant une spectaculaire hausse sur son salaire présidentiel - près de 140% - ce qui lui permet d’atteindre la somme respectable de 19331 euros/mois, Notre Petit NICOLAS a donc inventé le « S. M. I. P ». : Salaire Minimum d’Insertion Présidentielle.
Qu’il en soit ici remercié et ceci pour au moins quatre raisons :
1 : N’en déplaise aux esprits chagrins, cette augmentation est des plus cohérentes : notre Petit NICOLAS ayant un goût immodéré pour le Luxe, nous avons donc la certitude que cet argent sera bel et bien dépensé et ça, c’est réconfortant, pas vrai ?!
2 : Je vois là le fait – extrêmement positif – que Notre Petit NICOLAS, contrairement aux statistiques mensongères des ministères félons, a pris conscience de l’effroyable hausse du coût de la vie : savez-vous que la location de restaurants de luxe, les croisières sur de somptueux yatchs ou les séjours de rêve aux U.S. ont subi - eux aussi - les effets dévastateurs de l’inflation ?! Notre Petit Nicolas a trouvé là une façon imparable de répondre à ce véritable fléau, alors bravo à lui !
3 : Si le premier juillet prochain, comme c’est la tradition, notre Petit Nicolas réhausse le smic, mais donc cette fois de 140% (!) ; tous ceux qui critiquent l’augmentation faramineuse du salaire présidentiel auront alors le bec dans l’eau jusqu’au coude…
4 : Notre Petit NICOLAS nous avait dit et répété : « Travailler plus pour gagner plus… » Si aujourd’hui, il se voit contraint d’augmenter son salaire de près de 140%, j’imagine que c’est tout simplement parce que ses prédécesseurs étaient de sacrés feignasses !
Posté par Pierre-François BERTRAND le 30 octobre 2007 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
L’année dernière, pour un réseau de téléphonie mobile, j’ai oeuvré brièvement mais avec beaucoup de plaisir sur une petite série sur le foot, intitulée " Foot de Filles".
Le concept : dans un vestiaire, deux filles complètement allumées nous expliquent, à leur manière, les règles et les expressions de ce sport un poil populaire…
Mais je m’éclipse car j’entends déjà les crampons des filles qui claquent sur le carrelage du vestiaire… Bienvenue en ABSURDIE !
L'AILE DE PIGEON
LYDIE
Autrement il y a aussi les "ailes de pigeon" ?!
EMILIE
Ah oui! J'adore ça les ailes de pigeon, par exemple aux olives noires et aux tomates séchées !
LYDIE
En foot, c'est surtout un geste technique très particulier, réalisé uniquement par certains joueurs…
EMILIE
Ah bon! Lesquels ?
LYDIE
Ben les ailiers !…
EMILIE
Ah oui, je le savais !
LYDIE
Il y a des ailiers droit et des ailiers gauche. Un ailier est un joueur mutant, sorte d'"homme-pigeon",muni d'une seule aile, ce qui lui permet de réaliser ce geste incroyable: "l'aile de pigeon" !
EMILIE
Je comprends, mais pourquoi précisément "de pigeon" ?!
LYDIE
Parce que malgré les clameurs des supporters, si on tend bien l'oreille, au moment où le joueur exécute ce geste, on peut distinctement l'entendre roucouler, tel un pigeon : "crouou crouou… crouou crouou…". C'est adorable !…
EMILIE
Tu fais vachement bien le pigeon. Et pourrais-tu nous dire en quoi consiste ce geste?!
LYDIE
Bien sûr. Il s'agit d'intercepter la balle d'un coup d'aile et de la rabattre devant soi ! C'est très spectaculaire parce qu'il n'est pas rare qu'un petit nuage de duvet volette alors sur la pelouse ! Par exemple les joueurs de Nantes, donc les "canaris", font des ailes de pigeon tout à fait splendides !
EMILIE
Et Pauleta, qui après chaque but, court tel un oiseau en écartant les ailes, est donc lui clairement un "homme-pigeon" ?!
LYDIE
Pauleta ?! Ah c'est un cas à part. Si on l'appelle "l'Aigle des Açores", c'est parce qu'il a l'habitude de survoler les matchs.
EMILIE
Mais donc, si ce n'est pas un ailier, quel est son rôle ?
LYDIE
C'est un buteur ! Sa tâche principale sur le terrain consiste à tuer les ailiers adverses. Il est très fort au tir ! Au tir aux pigeons…
EMILIE
Dernière question, comment devient-on ailier en fait ?!
LYDIE
Il suffit de se faire greffer une aile ! Par contre, il faut être licencié. Tu écris à la Fédération Française de Football et ils t'envoient une aile ! Droite ou gauche, comme tu veux! Par contre l'opération est à tes frais.
EMILIE
Ah d'accord…
Fin
Posté par Pierre-François BERTRAND le 29 octobre 2007 dans Mes scénarios à moi que j'ai écrits | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 26 octobre 2007 dans Petites phrases dans ma tête | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 25 octobre 2007 dans La vie secrète des affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Si donc vous voulez tirer parti immédiatement de la très importante théorie que j'ai pris soin de vous transmettre en avant-première mondiale dans mon post précédent ; si par exemple vous êtes scénariste, réalisateur, producteur ou distributeur et que vous avez légitimement envie de faire très prochainement un immense succès… Et bien après avoir passé la nuit à analyser, avec outils statistiques à l’appui, les conséquences de ma découverte, je suis en mesure de vous révéler qu’il pourrait être préjudiciable et même carrément dangereux pour son exploitation, et ce quelque soit son support de diffusion, d’intituler votre film ainsi :
« MOURIR D’ENNUI »
« INTERDIT D’ENTRER »
« LE NAVET »
« RESTONS A LA MAISON »
« TOTALEMENT NUL »
« NE GASPILLONS PAS 9 EUROS. »
« PAUVRE CON ! »
« COMMENT PERDRE SON TEMPS ET SON ARGENT ?! »
« UNE BIEN BELLE DAUBE »
« JE N’Y VAIS PAS »
Si donc, malgré cette mise en garde, il vous prenait l’idée de sortir sur les écrans l’un des films titrés tels ci-dessus et que ce dernier rencontre le succès ; merci de me prévenir de toute urgence, afin que je puisse procéder au plus vite à un réexamen complet de ma théorie.
Posté par Pierre-François BERTRAND le 24 octobre 2007 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Donc Paris est entièrement tapissé de l’affiche de ce film…
Affiche énervante à bien des égards, mais je voudrais ici et maintenant vous entretenir de ce titre effroyable ! Car si ce film essaie d’attirer mes faveurs avec ce titre : « DETROMPEZ-VOUS », et bien je sens monter une irrépressible envie de ne pas y aller, sauf et uniquement sauf, s’il s’agissait d’un film de Tim BURTON d’après un scénario de Billy WILDER avec Marlon BRANDO, ARLETTY, Buster KEATON et Steve BUSCEMI !
Car que ressentez-vous quand quelqu’un vous dit : «Détrompez vous ! » : Tout simplement un certain agacement ! « Détrompez vous ! » est une expression qui dit de façon polie, voire obséquieuse : - « Tu t’es complètement vautré(e), voici la vérité vraie, retiens la bien dans ta cervelle de moineau afin de paraître moins minable la prochaine fois ! » De surcroît, « Détrompez vous ! » est une expression qu’on utilise avec quelqu'un qu’on connaît peu et/ou qu’on n’aime pas beaucoup.
Alors que chacun sait que l'être humain déteste les remontrances car il est probablement la créature terrestre la plus orgueilleuse qui soit ! (A égalité avec le crocodile d’Australie : je le sais, car un été, j’étais sorti imprudemment avec une femelle et son fiancé de l’époque, ulcéré, m’avait alors provoqué en duel dans le marécage...)
Bref, j’en conclu qu’un tel titre – si peu amical - a été choisi pour ne pas donner envie aux gens d’aller voir ce film…
J’en entends déjà parmi vous me souffler - c’est pourquoi je colle mon oreille droite tout contre mon écran - : « Oh P-F, tu exagères !». A ceux-là, je réponds : « Détrompez-vous ! » Heu… Enfin, je veux dire… : d’une part, exagérer représente à mes yeux l’un des plus grands plaisirs de la vie. Ensuite, me revient en mémoire une interview de Pierre RICHARD qui racontait, hilare, avoir intitulé l’un de ses films « DROIT DANS LE MUR », pour constater juste après la sortie du film que cette prémonition s’était avérée juste ! Mais plongeons-nous un peu dans la grande histoire du cinématographe : vous allez voir c’est clair comme de la Rochas…
Par exemple, à votre avis, est-ce que les films suivants ont marché ?
- ECHEC ET MORT (B. MALMUTH / 1990)
- L’ENNUI (C.KAHN / 1998)
- MAUVAISES FREQUENTATIONS (J.P. AMERIS / 1999)
- MAUVAISE PASSE ( M. BLANC / 1999)
- UNE JOURNEE DE MERDE (M. COURTOIS / 1999)
Bien sûr que non…
Et à contrario, même question pour les films suivants :
- JE VOUS AIME (C. BERRI / 1980)
- LE MAGNIFIQUE (P. de BROCA / 1973)
- LE MEILLEUR (R. REDFORD /1984)
- ON IRA TOUS AU PARADIS (Y. ROBERT /1977)
- RIEN QUE POUR VOS YEUX (J. GLEN / 1981)
- TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL (J. YANNE / 1972)
- TOUT VA BIEN (JL GODARD / 1972)
CQFD : Et bien oui, vous avez compris : tout réside dans le titre ! La véritable CLÉ DU SUCCÈS est là : il suffit d’imaginer un titre formidablement positif et/ou affectueux, qui caresse bien dans le sens du poil le spectateur et à vous les millions d’entrées ! Et le contraire, comme je l’ai démontré - magistralement - est tout aussi vrai. Examinons un peu le parcours de quelques-uns qui ont compris ça, même un peu avant nous…
Prenons par exemple le très joli succès du premier film d’Isabelle MERGAULT qu’on peut attribuer à 99% - selon mes scientifiques estimations - à son titre, certes un poil putassier mais surtout formidablement agréable : « JE VOUS TROUVE TRES BEAU ».
Un autre petit futé, c’est bien entendu l’incroyable Jean-Pierre MOCKY. En 1979, il espère de tout cœur un échec et arrive facilement à ses fins en nous sortant un film au titre imparablement repoussant: « LE PIEGE A CONS ». Trois ans plus tard, il sort un nouvel opus curieusement intitulé : « Y A T-IL UN FRANCAIS DANS LA SALLE ? » qui, bien sûr, ne rencontre un certain succès uniquement hors de nos frontières. Enfin redevenu raisonnable, MOCKY a alors l’idée de génie de sortir en 1984 « LE PACTOLE », le bien nommé…
Dans la même veine, on note l’intéressant mais timide « AH SI J’ÉTAIS RICHE » (M. MUNZ et G. BITTON / 2004) qui n’a pas rendu ses auteurs plus fortunés, la faute à ce titre beaucoup trop conditionnel qui a probablement empêché le succès d’être au rendez-vous. Il suffisait pourtant d’appeler ce film : « JE SUIS PLEIN AUX AS » ou bien encore « J ‘AI DU FRIC EN VEUX-TU, EN VOILA ! » et la foule se serait alors battu pour entrer dans les salles ! Dommage ! Même erreur pour Jerzy SKOLIMOWSKI qui, en 1984, sort le trop timoré « SUCCES A TOUT PRIX ». Son film se serait appelé tout simplement « LE SUCCÈS » ou mieux encore « LE TRIOMPHE » et le voilà qui s’envolait au sommet du Box-Office !
Evoquons ensemble la mésaventure arrivée à Charles NÉMÈS qui, en intitulant son film « LE CARTON » (2004), tenait là bien sûr le succès du siècle ! En contemplant, émerveillé, le titre du film qui venait de jaillir de son cerveau, Charles savait qu’il avait fait le plus dur et n’avait plus à se soucier ni de la qualité d’un éventuel scénario, ni de sa mise en scène, toutes deux superflues pour toucher le big jackpot ! Au lieu de travailler sur son film, la légende raconte qu’il passa ses journées à commander moult Ferrari et quelques yatchs lorsqu’il réalisa, éberlué, que le total de ses « entrées France » arrivait péniblement à 301100 ! Il se jeta alors sur un vieux Larousse et apprit à cette occasion le double sens du joli mot «carton », raison pour laquelle de nombreux spectateurs avaient préféré déménager des salles qui passaient son film avant même d’y être entrés…
En revanche, c’est peu dire l’admiration que j’ai pour Giuseppe TORNATORE qui, en 1989, nous sort le titre qui reste encore aujourd’hui comme LA référence : je veux parler du prodigieux « CINEMA PARADISIO », au succès planétaire assuré et donc confirmé.
Lorsqu’il y a, comme ici, une loi immuable, il y a bien sûr la fameuse «exception qui confirme la règle…». On en comptabilise d’ailleurs deux, tout à fait phénoménales, tant par leur titre plus que suicidaire que par le succès rencontré : je veux parler de l’improbable « COURAGE FUYONS » (Y. ROBERT / 1979) et aussi bien entendu de « L’ARNAQUE » (G. ROY HILL / 1974) qui tous les deux, reconnaissons-le, avaient délibérément mis tous les atouts de leur côté pour faire un bide retentissant ! Malheureusement, leurs efforts sont restés vains…
Enfin, toujours au rayon des étrangetés, il est à noter que le film « BAISE MOI » (V. DESPENTES et C. TRINH THI / 2000) a surtout vu une augmentation sensible du nombre de grossesses chez les caissières de cinéma de moins de 45 ans et que le rocambolesque « A QUOI TU PENSES-TU ? » (D. KAMINKA / 1991) a donné bien des migraines à pas mal de profs de français, bien en mal d’expliquer à leurs élèves cet audacieux double positionnement du pronom personnel de la deuxième personne du singulier…
Et vous, quels titres de films vous font particulièrement halluciner?! C'est vrai, la matière est immense...
Posté par Pierre-François BERTRAND le 23 octobre 2007 dans Une araignée au plafond | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Pour un scénariste, un réalisateur ou même un cinéphile, quoi de plus important que les personnages ?! Et donc par extension, je voudrais vous entretenir aujourd’hui des plus fameux d’entre eux, je veux parler of course des héros et des héroïnes.
Car lorsqu’on oeuvre pour eux, qu’on se torture les méninges nuit et jour afin de leur offrir, sur un plateau, tel destin hors du commun, tel combat titanesque, telle répartie brillantissime, telle nuit d’amour inoubliable ; une indéniable complicité se crée - entre le scénariste et ses héros - tout au long des semaines et des mois de cette promiscuité aussi intense que nécessaire.
Mais là, je dois vous confier que le choc de la rencontre avec l’héroïne que je me propose de vous faire connaître – brisant pour une fois les lois de la confidentialité - fût des plus intense ! Cette merveilleuse héroïne, je l’ai rencontré, il y a un mois aujourd’hui. Instantanément, ça a été le coup de foudre et nul doute que nous risquons de faire un sacré bout de chemin ensemble. Si vous n’avez pas encore le bonheur de la connaître mais que vous ressentez la même émotion que moi, sachez dès à présent qu’elle n’a pas d’agent mais qu’elle est très occupée…
Pour vous faire une opinion, cliquez sur le lien ci-dessous puis sur la vignette.
Posté par Pierre-François BERTRAND le 22 octobre 2007 dans C'est ma vie, après tout ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 19 octobre 2007 dans Petites phrases merveilleuses | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
A la demande de l’un de mes amis producteurs, je travaille en ce moment sur le concept d’une série documentaire sur le thème de l’École. Pas très humoristique, me direz-vous, mais c’est un sujet qui me tient très à cœur, déjà parce je fus totalement réfractaire à l’école.
Je ne fus pourtant jamais un cancre à proprement parler : je n’ai pas eu ce courage et je le regrette ! Disons plutôt que j’étais un cancre «masqué», c’est à dire un élève extrêmement médiocre et paresseux mais jamais non plus dans les trois derniers. Le cancre, lui, est notoirement nul, et l’assume. Etre cancre, c’est un statut dans une classe. Mais il faut quand même pour cela avoir un mental hors norme… J’ai connu des cancres, incroyablement brillants dans leur discipline - être la bête noire du corps professoral tout entier - sans jamais perdre leur sourire, ni leur bonne humeur ! Malgré la douleur profonde qu’il y a à être un cancre, je n’ai jamais connu de cancres triste, alors que des premiers de la classe sinistres ou dépressifs, alors là oui, un paquet ! J’ai toujours eu le sentiment que les cancres avaient compris qu’ils étaient en fait les plus forts, puisque déjà capables de se soustraire à l’autorité. Une autre question est de savoir pourquoi, à ma connaissance, les cancres ne sont jamais des filles ?!
Comme les cancres, j’étais donc inadapté au système scolaire français et plus précisément au cours magistral. Déjà parce que mon cerveau ne me permettait pas d’écouter parler un professeur plus de 5 minutes…
De façon systématique, mon esprit s’évadait (au choix) vers tous les noms des buteurs du Football Club de Nantes depuis le début du championnat, l’ascension d’un jeune réalisateur hors norme nommé S. Spielberg, le look franchement dominatrice de ma prof d’allemand ou encore les frites savoureuses du samedi à la cantine. J’avais aussi mis au point un jeu en salle de classe complètement stupide mais dans lequel pourtant j’excellais, suite à un entraînement constant : sans montre, il s’agissait de deviner l’heure, à la minute près… Lorsqu’on s’ennuie à mourir, chaque minute compte pour une heure : il était donc logique que je parvienne à ce prodige !
Depuis, j’ai toujours ressenti une tendresse particulière pour les cancres, quels qu’ils soient. J’ai l’impression que nous formons, cancres passés, présents et futurs, une espèce de joyeuse confrérie secrète…
Cette période scolaire m’aura au moins permis de développer au fond de la classe une aptitude à la rêverie, «matière» pour laquelle je possédais déjà un don certain.Aujourd’hui, de talentueux producteurs me donnent quelque argent - aussi - pour rêvasser (la rêverie est bien sûr le premier outil du scénariste) et c’est somme toute assez logique puisque c’est ce que je sais faire de mieux ! (Enfin quand même moins bien que le gratin dauphinois.)
A propos des cancres, je viens de lire dans « THE FINANCIAL TIMES » je crois, ou bien peut-être dans « ELLE », une interview for réjouissante de Daniel PENNAC par Marie-Françoise COLOMBANI. Dans son dernier livre, « Chagrin d’école », ce très célèbre auteur raconte le cancre qu’il a été jusqu’à sa rencontre avec trois professeurs formidables lors de sa seconde terminale, à l’âge de 20 ans.
Alors qu’on lui demande ce qu’auraient pu faire à l’époque ses parents pour l’aider, D. PENNAC explique que Freud disait que tout ce que font les parents est, par définition, mal fait. Ils sont trop impliqués, paralysés par leur propre angoisse et rongés d’une inquiétude permanente. Et l'auteur termine alors par cette merveilleuse anecdote :
« Dernièrement, ma mère, quasi centenaire, regardait une émission sur un auteur qu’elle connaît bien : moi. A la fin, qu’a-t-elle dit à mon frère ?
- «Tu crois qu’il s’en sortira un jour ? ».
Posté par Pierre-François BERTRAND le 18 octobre 2007 dans C'est ma vie, après tout ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)