Dans la tête de P-F BERTRAND

REGARDONS LES CHOSES EN FACE

 

 

" Il paraît qu'un Français sur deux ne part pas en vacances :
la paresse chez certains n'a donc aucune limite. "

P-F

AU SECOURS ! ILS SONT PARTOUT OU POURQUOI CE MÉTIER EST SI COMPLIQUÉ ?!

Hier, un ami scénariste m’a raconté qu’un producteur de télévision rencontré récemment lui avait dit  cette phrase magnifique :

"S'il n'y avait pas ces cons de diffuseurs, ces cons de réalisateurs, ces cons de comédiens et ces cons de scénaristes, notre métier serait beaucoup plus simple…" 

MOI TOUT SEUL, JE SUIS ALLÉ VOIR UNE TRÈS, TRÈS PETITE COMEDIE...

Quand je vois une affiche et un titre décalés, ça m’intrigue… Quand de plus je lis dans le résumé du film : «comédie burlesque», «poésie», «absurde», à priori j’y cours ! Et quand je vois une bande - annonce telle que celle-ci, je me dis : Wouah ! Tout semble soigné (lumière, décor, dialogues décalés) : alors là, j'y VOLE ! Oui mais voilà, dans ce film, seule cette scène est aboutie, raison pour laquelle les distributeurs - finauds - en ont fait leur B.A. ! A l’arrivée, une succession de scènes poussives, sorte d’improbable vaudeville burlesque parodique, écrit et filmé à la va-vite : Bref, une belle déception… Qui m'a donné envie de revoir toutes affaires cessantes le merveilleux RUMBA que j’avais découvert en automne 2008 : un vrai film burlesque, tendre et poétique qui vous fera longtemps danser dans la tête.

POURQUOI IL NE FAUT JAMAIS JAMAIS SE MOQUER D'UN TITAN PARESSEUX ET SUSCEPTIBLE

LA COLÈRE BIEN LÉGITIME DE FRANCOIS CLUZET

CÉSARS : MON TRUC INFAILLIBLE POUR DYNAMISER LA SOIRÉE

 

- J’ai aimé la durée de cette 35 ième cérémonie, franchement plus courte que d’habitude*…

- J’ai pas aimé avoir raté le moment « haut de gamme »  de la soirée : lorsque Jeanne Balibar, pour remettre le prix de la meilleure musique, a paraît-il, cru bon de grogner comme un cochon…

- J’ai aimé la robe fort transparente de Laetitia Casta : quand on est belle, autant en faire profiter les copains…

- J’ai pas aimé, après chaque remise de prix, le regard perdu de Gad, qui semblait vraiment se demander ce qui était censé se passer after…

- J’ai aimé le regard franchement ému d’Harisson Ford. (Ou bien s’il faisait semblant, voilà encore une preuve flagrante de son talent…)

- J’ai pas aimé la fausse bande-annonce, pas drôle du tout, du biopic sur Juliette Binoche…

- J’ai aimé le discours et les yeux mouillés de larmes de la lauréate du César du meilleur espoir féminin, Mélanie Thierry. (Son chéri « Raphaël » a bien de la chance…)

- J’ai pas aimé ne pas encore avoir vu Le Prophète et me sentir crétin toute la soirée…

- J’ai aimé que Serge Bromberg reçoive le César du meilleur documentaire pour L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot, parce qu’on s’est croisés à une époque et je sais que c’est un type bien et talentueux…

- J’ai pas aimé que Serge Bromberg reçoive le César du meilleur documentaire pour L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot, parce qu’on s’est croisés à une époque et je sais que c’est un type bien et talentueux…

- J’ai aimé qu’Emmanuelle Devos reçoive un César pour A L’Origine parce qu‘elle est TOUJOURS merveilleuse et que j’ai adoré ce film…

- J’ai pas aimé qu’ A L’Origine n'obtienne pas d'autres récompenses, par exemple pour sa réalisation, son montage ou encore pour la performance de François Cluzet dans le rôle principal car j’ai adoré ce film.

- J’ai adoré A L’Origine et je voudrais que ce soit parfaitement clair !

- J’ai pas aimé le César pour Isabelle Adjani car dans la bande-annonce de La Journée de la Jupe, sa prestation m’avait fait rire, because so ridiculous ! (Et puis 5 Césars : où va donc-t-elle pouvoir les ranger ?!)

- J’ai aimé de pas avoir mon nom au générique parmi les auteurs de la soirée... (Mais bravo à l’auteur de l’excellent gag de Vanessa Paradis qui se trompe encore en lisant le nom du lauréat.)

- J’ai pas aimé le final, tellement laborieux, avec cette chanson : « On est des artisans », ni drôle, ni pas drôle, juste pitoyable…

- *J’ai aimé prendre la retransmission de la cérémonie en plein milieu…

UNE GRANDE FAMILLE TELLEMENT COINCÉE

J’ai appris par hasard une histoire bien symptomatique des milieux du cinéma français :
L’année dernière, afin d’essayer d’apporter un petit coup de jeune à la cérémonie, les organisateurs commandent au duo décapant et stars du web de « la chanson du dimanche », une composition de leur cru sur, of course, le thème des Césars. Les deux huluberlus se mettent au travail et rendent leur copie.
Oui mais voilà, l'Académie, probablement effrayée par tant de justesse et d'humour, renonça à le diffuser, se couvrant par là même de ridicule. Alors le lendemain, la fine équipe mis en ligne cette petite merveille…

COMMENT JE SUIS DEVENU TOUT À COUP UN PUISSANT ACTIONNAIRE (ET VOUS AUSSI !)

Hier, je préparais le déjeuner en écoutant RMC Info : l’invité était Christian Estrosi et j’ignorais à peu près tout de ce Monsieur. Je découvris vite qu’il était maire de Nice et surtout Ministre de l’Industrie. Il parla de la France à grands coups d’évocations nostalgiques de la France de Pompidou (années 60/70), survendant sa politique des grands travaux « si essentiels au rayonnement de la France aux yeux de monde » ! Bref, ce brave homme a une vision de notre pays, tel son big boss, totalement passéiste et ringarde.
Mais soudain, je partis d’un grand éclat de rire. Excepté André Santini, les politiques me font rarement rire mais là… J’ai pourtant entendu auparavant un paquet de manipulateurs, de brosses à reluire, de fieffés menteurs mais celui-là, je crois qu’il est désormais « the champ of the champs », catégorie démago. En effet, tentant de justifier le soutien financier répété de l’état envers Renault, il eu ce trait de « génie », qu’aucun dialoguiste n’aurait pu imaginer :
- « L’état est le principal actionnaire de Renault : donc tous ceux qui m’écoutent et qui sont des citoyens Français PEUVENT SE SENTIR ACTIONNAIRES DE RENAULT !… »
Christian, un grand merci à toi ! Je suis ton conseil : je me sens désormais actionnaire de Renault... Lorsqu’au dîner, je leur ai annoncé la nouvelle, ma femme et mes enfant étaient ravis, et nous avons fait la farandole autour de la table de la cuisine jusqu’au bout de la nuit ! C’est vrai, quoi ! Surtout en période de crise, une telle opportunité tombe franchement bien. Tu as juste oublié de préciser, à nous, les désormais 65 millions et des poussières d’actionnaires, quand nous allions toucher nos dividendes. Mais j’imagine que cela ne devrait plus tarder…

SAINT-VALENTIN : A WOMAN IN LOVE

Nous sommes en 1969 : Serge vient de rencontrer Jane lors d’un essai pour un film et ils sont tombés amoureux. Serge a sorti l’année précédente « Elisa » et lui propose de faire cette télé. Admirez le sublime regard de Jane… Non, ce n’est pas un simple jeu d’actrice : c’est le regard d’une femme, une femme éperdument amoureuse. Je nous souhaite à tous, au moins une fois dans notre vie, d’être regardé comme ça…

ALEXANDRE D., UN PATRON UN RIEN SADIQUE