Il y a quelques mois, l’excellente Nathalie LENOIR proposait sur son fameux blog scénario-buzz un sujet de réflexion des plus pertinents : « comment nourrir son inspiration ?! ». Voici ce que j'avais globalement répondu :
- Ecrire sur un sujet ou une histoire qui nous passionne vraiment.
- Travailler à heure fixe, par exemple chaque matin ou chaque soir, pour mieux « convoquer » son inspiration.
- Eviter avant l’écriture de se polluer le cerveau par les infos à la radio, la télé ou le net. (Mieux, faire quelques minutes de méditation comme le recommande David Lynch dans son ouvrage « Mon histoire vraie ».)
- Cibler précisément la tâche qu’on est censé accomplir. (On n’écrit pas un film : on écrit un premier jet de synopsis ou on établit la fiche d’un personnage ou on fait une liste d’événements possibles dans une scène, etc.). Se fixer également un objectif dans le temps pour accomplir cette tâche est un plus.
- Toujours savoir si l’on est en phase créative pure : phase feu vert, on se lâche, on ne se juge pas… Ou bien en phase relecture : on ausculte, on critique, on fignole…
- Etre bien sûr en forme physique disons acceptable mais surtout être de bonne humeur. (J’écris mieux si la veille au soir, j’ai dîné avec des amis ou si mon amoureuse n’avait pas envie de s’endormir tout de suite…)
- N’avoir pratiquement que l’écriture comme passion. (C’est étrange mais depuis que je me suis « désintoxiqué » du foot, j’écris mieux et plus vite.)
- Se poser une importante question au sujet de son scénario avant de s’endormir. (C’est souvent durant le sommeil que la partie se gagne…)
- Avoir toujours un carnet sur soi. Oui, TOUJOURS ! (Même quand on va s’acheter une baguette ! Car tel Woody, il n’y rien de mieux qu’un petit trajet pour s’aérer la tête et donc réfléchir à une idée.)
- Si besoin de détendre quelques neurones perclus de rhumatismes, prendre alors une bonne douche bien longue et bien chaude, ne penser qu’au plaisir de l’eau sur la peau et l’idée qui tue arrive même d’avoir saisi la serviette…
- Consacrer un maximum de temps à l’écriture, c’est à dire écrire au moins un peu tous les jours, minimum 6 jours sur 7. (Stephen King écrit 365 jours/an : il nous met à tous la pression, le salopard !)
- Savoir aussi faire une pause lorsqu’on sent qu’on bute, que ça devient laborieux, le temps que l'énergie et le plaisir ne resurgissent…
- Se méfier des vacances.
- Se méfier du café, du coca, bref des excitants, qui dynamisent les pensées « superficielles » mais bloquent l’accès aux idées « profondes ». (Du moins, il me semble…)
- Si vous le sentez, ne pas hésiter à travailler sur plusieurs écritures en même temps, surtout si elles n’ont rien à voir, car étrangement, elles se « parlent » et s’enrichissent mutuellement.(Perso, entre 2 et 4 me semble l’idéal.)
Le plus ironique dans l’histoire est que les meilleurs idées surgissent presque toujours lorsqu’on ne travaille pas : « Va comprendre, Charles !… ».
(Crédit illustration : http://www.planetofsuccess.com/blog/)
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