Ouh là ! Attention ! Dans la catégorie énorme nanar, film de gros paresseux, chloroformeur de cerveaux et dégoulinant de sauce patriotique : j’en ai pêché un MAGNIFIQUE ! Mon Dieu, quel ennui ! Mais quel ennui ! J’ai regardé le plafond au bout de cinq minutes : il est d’ailleurs resté là, solidement accroché au-dessus de ma tête et avait l’avantage de ne pas se prendre pour ce qu’il n’était pas, contrairement à l’ « œuvre cinématographique » projeté devant mes yeux hagards… Heureusement, au début, j’avais une occupation, tâcher de me rappeler à quel numéro de place du parking de la mairie de Colombes, avais-je garé mon véhicule à roues. Mais une fois que je m’en suis souvenu - je souhaite ne pas être envahi de courrier donc je vous annonce que c’était la place numéro 49 - et bien que faire ?!
Et pourtant, je partais joyeux comme un Oscarisé ! Il faut savoir que David FINCHER est un réalisateur que j’apprécie(ciais ?!) beaucoup, je veux parler de l’immense FIGHT CLUB et du très sous estimé THE GAME, pour moi, joyaux parmi les joyaux… Ajoutez à cela Brad PITT dont je regarde attentivement aussi bien les films que la femme, la si bien nommée. On m’avait de plus parlé d’un conte fantastique : mais c’est ce que je préfère au cinéma ! Plus un pitch alléchant (un homme - visiblement étourdi - fait le chemin en sens inverse.), plus des critiques dithyrambiques : ça fait quand même a lot ! (Vous me direz, cette quasi unanimité de la critique aurait dû me mettre des centaines puces aux oreilles même si ça doit faire horriblement mal !)
A l’arrivée, enfin vous avez compris… Alors, à qui la faute : sûr que l’ami David ne s’est pas foulé et que sa mise en scène semble parfois d’une lourdeur incommensurable et dont personne ne le croyait capable ! Les effets spéciaux sont parfois hideux, telles ces scènes de bateau interminables où personne ne s’est bougé un minimum les fesses et/ou les neurones pour tâcher de nous faire croire qu’on n’est pas dans un studio ! (J’ai même cru un instant apercevoir la cantine !) De même, il m’a semblé que le bébé « vieux » faisait un peu trop créature du Diable, pour qu’on y croit. Il y aussi l’insupportable narration de la vieille en train de crever, tout droit sortie de TITANIC…
Mais bon, le gros souci, ça reste quand même le scénar… On peut pas dire que le scénariste se so épuisé à la tâche ! A mon avis, c’était un samedi après midi et sa femme le harcelait depuis un moment pour qu’il aille faire les courses de la semaine au SHOPPY du coin et en même temps, il avait ce foutu scénar à écrire. Alors il a appliqué LE principe – de base – qui permet de torcher des scénars en 2 temps / 3 mouvements : éviter de réfléchir !!!
C’est ainsi qu’il a pu, dans la foulée, déjeuner, prendre tranquillement son café, écrire le scénar, aller chez SHOPPY, puis disputer une longue partie de base-ball avec ses copains avant que la nuit ne tombe ! TROP FORT !
Certains ont dénoncé le fait que le film avait copié FORREST GUMP ! Ah si seulement ! En voilà un personnage, un vrai ! A l’opposé, Benjamin BUTTON est un « non-personnage » !!! C’est quand même inouï et c’est ça qui m’énerve ! Avoir un personnage avec cette trajectoire totalement hors normes, sans être capable de créer, derrière, un caractère, des péripéties, des émotions à la mesure de cet incroyable destin ! Et tout ça pour ne pas rater les promos sur les KNACKIS HERTA qui, ce samedi là, étaient paraît-il à moins 50 % ! Non, mais je rêve…
Au contraire, l’ami Benji mène une vie d’un ennui incroyable. Déjà il devient rentier ! Oh là là ! Je me méfie toujours des personnages de rentier ! Quoi de plus ennuyeux qu’un héritier qui gère sa fortune en bon père de famille, à croc à L’Écureuil crétin et au Livret A(rnaque) ! Ce personnage est, de plus, étrangement apathique : il ne semble jamais se demander d’où lui vient cet étrange destin, ni comment l’utiliser, l’exploiter ou le contourner ! Autre option, si ce bébé est né tel un vieillard, il est probable qui en ait aussi l’expérience ! Donc ce personnage est probablement un nouveau né, avec un vécu, ce qui est unique !!! Il y avait donc 1000 pistes scénaristiques à exploiter, mais le technicien de l’écriture en question a préféré ne traiter son sujet qu’en surface : un homme rajeunit mais ça n’a aucune conséquence notable… Ce sera juste l’occasion de réaliser des prouesses au niveau maquillage couplés avec des effet spéciaux, mais est-ce une raison suffisante pour faire un film ?! Il me semble que non…
Non, personnellement, l’intérêt du film réside dans le fait qu’il m’a permis de savoir qu’en anglais « button » signifiait bouton. Et quand je vous dis que le scénariste était pressé, avouez que la famille Button qui fait justement fortune dans la fabrique de « buttons », fallait quand même l’oser ! :)
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