" Les Français découvrent, stupéfaits, que Notre Petit Nicolas n’a aucune aptitude pour gouverner. Mais reconnaissons que cela n’a jamais été son objectif : lui voulait juste être Président… "
P-F
Derrière cette boutade, se cache pourtant une réalité que tous les scénaristes et les spectateurs attentifs connaissent bien. Une fois que le héros a atteint son objectif (ou qu’il y renonce), le film est terminé. Seuls les mauvais auteurs tentent de poursuivre le scénario alors que l’intrigue est résolue ou abandonnée.
Personnellement, ce qui m’a frappé dans les images de Nico au Salon de l’Agriculture, ce n’est pas tant l’altercation avec le badaud à la peau sensible que ce qui s’est passé AVANT. Où l’on voit Notre Petit Nicolas, petit clown triste, qui serre des mains, hagard, perdu dans ses pensées, visiblement en train de se demander ce qu’il fait là. (Peut-être est-il juste en train d’imaginer Carla dans son adorable petit déshabillé opale prenant langoureusement son petit déjeuner, seule dans l’immense lit aux draps de soie…)
Tout le monde connaît désormais comment tout a commencé comme l’a raconté Catherine NAY dans le livre qu’elle lui a consacré : En 1982, Jacques ATTALI, alors conseiller du président MITTERRAND, reçoit un coup de fil d’un jeune avocat de 26 ans qui déclare haut et fort qu’il veut être Président de la République !
Le voilà, le souci…
Notre Petit Nicolas n’a donc pas dit qu’il voulait le bonheur de ses compatriotes, ni qu’il souhaitait éradiquer le chômage ou que chaque Français ait un logement décent, ni même qu'il rêvait de relancer la croissance en France : il a juste dit qu’il voulait être PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.
Je ne sais plus qui a dit que la pire chose qui peut arriver à un homme, c’est d’atteindre son rêve : Et voilà pourquoi Notre Petit Nicolas est dans de beaux draps (avec Carla, heureusement.) !
A partir de là, la situation dramaturgique est claire : soit Nico se décide - sincèrement (un gros mot en politique) - à se déterminer un nouvel objectif, soit et bien nous allons assister à une longue et chaotique agonie.
Mais qu’il se rassure, quoi qu’il arrive, Notre Petit Nicolas aura marqué l’histoire de France et des présidents de la république, en étant un formidable… candidat !
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