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Posté par Pierre-François BERTRAND le 21 décembre 2007 dans Petites phrases dans ma tête | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 19 décembre 2007 dans La vie secrète des affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 17 décembre 2007 dans La femme de ménage sait où ça se range | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 14 décembre 2007 dans Petites phrases dans ma tête | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J’étais très impatient de découvrir « COWBOY », car non seulement, Ben POELVOORDE et Gilbert MELKI font partie de mes chouchous ; mais surtout « LES CONVOYEURS ATTENDENT » (1999) du même Benoît MARIAGE, est à mes yeux probablement l’un des films les plus intéressant de la décennie ! Oui, Monsieur ! Et bien mes fortes attentes n’ont pas été déçues… Non, la seule chose un peu négative que je pourrais évoquer à propos de ce film est son titre, qui me plonge dans un abîme de perplexité, jusqu’à ce que je réalise que le titre, on s’en fout un peu, en fait !
La quarantaine dépressive, Benoît PIRON, journaliste et présentateur « vedette » d’une lamentable émission sur la prévention routière, se penche sur ses illusions perdues en décidant de tourner un film, 25 ans après les faits, sur les héros d’une spectaculaire prise d’otage à caractère anarchiste…
A l’opposé de l’incroyable ratage de « QUAND J’ETAIS CHANTEUR » sur un thème assez similaire, B. MARIAGE, fait lui au contraire face à son sujet avec une réjouissante acuité en nous proposant ce bouleversant portrait de journaliste plus ou moins « ringard ». « COWBOY » nous touche, car à partir d’un point de départ qui semble un peu obscur, il aborde des thèmes universels et terriblement humains : qu’a-t-on fait de notre vie ? Est-ce que celle-ci correspond à ce que nous voulions qu’elle soit ? Que sont devenus les aspirations, les illusions de nos 20 ans ?!
Ce qui est très intéressant dans ce scénario, c’est le mélange subtil de réalisme, de burlesque et d’absurde. Un équilibre extrêmement subtil alors que le moindre faux pas se paierait cash : trop de réalisme, et la comédie disparaît pour basculer dans un film sinistre et ennuyeux. Trop d’absurde ou de burlesque : on ne croit plus à l’histoire, l’émotion s’évapore et laisse le spectateur orphelin. Mais ici, la mayonnaise prend et on s’en lèche les doigts…
Dès la première séquence, ce personnage de looser torturé nous touche. Déjà parce que POELVOORDE avec son visage improbable est méconnaissable derrière ses lunettes et sa barbe et que B. MARIAGE a la bonne idée de le filmer au plus près. On sent si bien sa détresse intérieure qu’on aurait envie de le prendre dans nos bras et de lui dire qu’il est merveilleux, car il a déjà le mérite de douter et de se poser mille questions au lieu de surveiller les dividendes son P.E.L. : A défaut, on sera au moins prêt à le suivre jusqu'au bout de son incroyable et pathétique projet de film !
Car derrière cette farce, nous assistons en réalité bel et bien à un drame en direct, celui d’un homme qui ne sachant plus qui il est, s’engage à fond mais dans la mauvaise direction. Cette comédie belge a donc franchement un parfum de comédie italienne mais dans ce qu’elle a de plus cruelle, de plus noire. Cette tragi-comédie nous réserve aussi une ribambelle (j’adore ce mot « ribambelle », pas vous ?!) de réjouissantes séquences, telles les tournages de l’émission sur la prévention routière, la scène du pommeau de douche, la « démonstration de la salive », la séquence d’apprentissage chez la puéricultrice ou encore l’étourdissante visite du couple en crise chez le morpho-psychologue…
Autour de POELVOORDE, encore une fois magistral, saluons un casting étourdissant avec en tête l’improbable duo de techniciens qui accompagne notre héros (François DAMIENS et Jean-Marie BARBIER) ainsi que Gilbert MELKI, stupéfiant dans son personnage d’opportuniste vulgaire et désabusé.
Reste la fin, certes efficace, mais qui, au regard de la qualité et de l’ambition du film, semble un peu en dessous : la chanson est un moyen toujours imparable de toucher le spectateur mais c’est souvent l’apanage des réalisateurs les moins sûrs de leur talent, ce dont ne manque Ben MARIAGE !
Plus inquiétant, certains avis négatifs que j’ai pu lire ça et là sur ce film, par exemple sur le site Allociné. Bien sûr, personne n’est obligé d’aimer un film mais il me paraît important que chacun puisse prendre au moins conscience du courage et du talent de ceux qui innovent. Et en matière d’humour, ce n’est pas si fréquent…
Posté par Pierre-François BERTRAND le 13 décembre 2007 dans La comédie de la semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 12 décembre 2007 dans La vie secrète des affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 11 décembre 2007 dans Petites phrases merveilleuses | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je viens de terminer le fameux livre de Peter BISKIND, « Sexe, mensonges et Hollywood », paru en 2004, et je sors de ce livre épuisé, presque K.O. !
Dans un style très journalistique, constitué donc uniquement d’un empilement d’anecdotes et de témoignages, ce livre raconte l’univers du cinéma américain indépendant dans les années 90 ; narrant par le menu et en parallèle l’histoire du « Sundance Institute » de Robert REDFORD ainsi que l’inexorable ascension de Harvey et Bob WEINSTEIN à travers leur société de distribution MIRAMAX. D’abord, je me dois d’avertir le petit cochon qui en vous sommeille (à moins qu’il ne soit parfaitement éveillé) : il n’y a pas, mais pas un poil de sexe dans ce livre ! En revanche, concernant le mensonge… Ce livre glace le sang. Si Bobby REDFORD apparaît à la fois brillant, maladivement perfectionniste et piètre homme d’affaires, le portrait des frères WEINSTEIN et principalement de Harvey, laissera le lecteur sous le choc : pendant près de 500 pages, cette sorte de SHREK pas drôle terrorise tous ceux qu’il croise, principalement les réalisateurs, d’ailleurs souvent parmi les plus intéressants de la décennie. Véritable artiste du harcèlement moral, le quotidien de ce repoussant personnage n’est qu’une succession de menaces verbales et physiques, de crises d’hystéries, de mensonges, de chantages, de trahisons, de manipulations psychologiques et financières : j’ai vraiment faillir vomir sur ma couette !…
Comme tout professionnel, j’ai connu et je connaîtrais malheureusement encore longtemps le harcèlement moral puisque c’est le lot de tous les professionnels (SIC !). L’une de mes expériences les plus frappantes eut lieu au début des années 90 alors que je travaillais pour ARTE, en tant que (jeune) réalisateur pour une soirée thématique. Imposé par un producteur, je m’aperçus très vite que la monteuse de l’émission semblait fort peu apprécier ma venue (car espérant probablement passer réalisatrice). Elle se lança à mon encontre dans une opération de dénigrement sans précédent, racontant à tout le monde que je n’étais pas du tout le réalisateur de l’émission mais seulement le… stagiaire monteur !
Le plus extraordinaire, c’est lorsqu’elle me le signifiait en face, tentant de me persuader de l’usurpation de profession dont j’étais soi-disant l’auteur ! En désespoir de cause, je me rappelle avoir été obligé de lui mettre sous le nez mon contrat, dans lequel était bien sûr précisé noir sur blanc mon statut de réalisateur, sans pour autant d’ailleurs parvenir à raisonner la harpie…
La pression psychologique, les tentatives de déstabilisation, les manipulations de toutes sortes sont donc monnaie courant dans notre beau métier. D’ailleurs, il y a toujours quelque chose d’amusant lorsque je rencontre quelqu’un pour la première fois et que cette personne apprend que je suis scénariste. Car immanquablement, elle me dit :
- Ah ! Vous êtes scénariste ?! Ca doit être sympa…
En entendant cette contre-vérité absolue, je ne peux m’empêcher de sourire, car soyons clair : travailler dans ce milieu est passionnant, difficile, excitant, dangereux, attirant, délicat, captivant, compliqué, exaltant, risqué, merveilleux, stressant, fascinant, épuisant, etc… Mais ça n’a rien, non vraiment rien du tout, de « sympa » !
Posté par Pierre-François BERTRAND le 10 décembre 2007 dans C'est ma vie, après tout ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Même si je craindrais toute ma vie de voir l’un de mes films figurer un jour sur ce site ( !), j’ai une affection toute particulière pour NANARLAND.COM.
On sait depuis longtemps que la frontière entre le chef-d’oeuvre et le nanar est finalement assez ténue : histoire d’en faire bondir certains mais surtout parce que je le pense, j’ai découvert un jour, grâce à l’un de mes camarades d’écriture, que par exemple la quasi totalité des films d’Eric ROHMER viendront
probablement sous peu rejoindre l’immense cohorte des nanars. Si vous ne me croyez pas, visionnez sans plus tarder « L’arbre, le maire et la médiathèque », « Le beau mariage » ou même « Les nuits de la pleine lune » et je vous parie, à moins que vous ne soyez sous perfusion aux « Cahiers » depuis plus de quinze ans (ça arrive à des gens très bien !) ; qu’une irrépressible envie de pouffer vous saisira le nombril…
Dans l’index de Nanarland, ne serait-il pas réjouissant de découvrir prochainement « Pauline à la plage », coincé entre « Par où t’es rentré, on t’a pas vu sortir et « Piège à Hong-Kong » ?!
Remarquablement documenté, truffé de photos et d’interviews approfondies, Nanarland est une véritable caverne d’Ali Baba pour tout cinéphile curieux à la recherche de quelques films souvent étranges et kitchissimes, parfois délicieux, mais toujours mal-aimés. Ce qui est intéressant, c’est la classification, justement tout à fait pointue, proposé par le site. Car n’est pas nanar qui veut ! Il s’agira ici de « mauvais films », certes, mais « sympathiques » : et c’est là que réside toute la noblesse de l’entreprise.
Car à l’opposé d’un mitraillage en règle de ces œuvres déjà déconsidérées, on sent derrière ces critiques mûries, argumentées et souvent très amusantes, of course un véritable amour des films mais aussi une admiration pour tous ceux qui, envers et contre tout et tous, font du cinéma, quitte à être mis au ban de la société cinématographique. Un statut de paria qui, finalement, ne les fait apparaître que plus courageux et sympathiques.
Une phrase de Tim BURTON m’a d’ailleurs profondément marqué et je la relis chaque fois que je doute de mes capacités et du bien fondé de ma persévérance à oeuvrer dans ce tortueux métier :
« Si j'admire Ed WOOD, c'est parce que je suis un créateur. J'admire tous les créateurs, qu'ils soient peintres, réalisateurs, sculpteurs empilant des carcasses de voitures ou je ne sais quoi d'autre. Peu m'importe si j'aime ou non leur oeuvre. Ce qui compte à mes yeux, c'est qu'il créent alors que les autres ne créent pas. »
Allez, je vous quitte car j’ai subitement comme une irrépressible envie de créer et aussi de faire un joli cadeau de Noël à ma femme, en compressant notre 206…
Posté par Pierre-François BERTRAND le 07 décembre 2007 dans Zut, je suis pas le seul à avoir du talent ! | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Posté par Pierre-François BERTRAND le 06 décembre 2007 dans Petites phrases dans ma tête | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)