C'est le buzz du moment mais c’est surtout le niveau zéro de l’humour. Celui en dessous duquel il est impossible de tomber, tellement consternant car d’abord teinté de mépris. Pointer du doigt l’autre sur sa différence, sur ce qu’il est au plus profond de lui, est bien sûr l’apanage des petits, des faibles, des lâches et des médiocres.
Et ce dialogue, à voir et à revoir, est, en ce sens, un modèle du genre, une leçon d’écriture pour tous les scénaristes : D’abord Jacques et son air perpétuellement benêt, celui par qui tout arrive, qui voit là l’occasion d’en placer une et qui y va "franco". Puis Alain lui répondant, et qui en rajoute une couche, mi-gêné, mi-amusé, on ne sait trop... (Il faudra d’ailleurs m’expliquer qu’est-ce qui pourrait bien empêcher ce jeune homme d’être né en Corrèze !)
Messieurs, du grand art ! Bravo pour ce numéro de duettistes : Poiret et Serrault, de là où ils sont, voient enfin leur digne succession soudain éclore…