Parfois je suis moyen, parfois plutôt bon, parfois médiocre, quelquefois sacrément nul, souvent fatiguant et puis cela m’arrive aussi - sans modestie, je le proclame ici - d’être prodigieux, sublime, de frôler le génie… Je ne qualifie pas ici mon travail de scénariste - dans lequel j’excelle à tout moment, croyez-moi puis envoyez moi sur le champs un contrat et un chèque - mais bien de mon comportement quotidien. Ca me rappelle un titre que j’ai depuis longtemps dans mes tiroirs (c’est bien, ça prends pas trop de place) : " Ma Vie Est Une Oeuvre d’Art " : reste plus qu’à pondre l’histoire adéquate... Mas je m’égare, as usual! Donc je vais vous narrer ici, comment je suis devenu, à l’aube de 2012, un artiste contemporain des plus prometteurs et ce, sans même le vouloir.
L’histoire : nous sommes samedi dernier, donc le soir du réveillon. Après avoir festoyé un peu mais pas trop (déjà parce que cette histoire de jour de l’an m’a toujours semblé plutôt infantilisante), sans avoir bu plus que de raison ni absorbé de substance interdite par la loi républicaine, je m’apprête tranquillement à me coucher… (Séquence 1 un poil insipide, j’en conviens, mais un peu de patience, SVP !)
Je lis ensuite un peu au lit puis sentant qu’il est temps pour moi de retrouver les bras de Magda et/ou de Morphée, je finis par éteindre la lumière. Je réalise alors que j’ai encore mes lunettes sur le nez et les pose - sans regarder - au-dessus de ma tête…
Non, rassurez-vous, je ne suis pas encore complètement marteau, j’ai bien intégré (et depuis longtemps) qu’une paire de lunettes n’est pas un couvre-chef : mais au-dessus de notre couche conjugale, se trouve une étagère, éclairée par deux petites lampes de chevet, où nous posons notamment nos livres en cours et petits objets divers. Donc ce soir-là, dans l’obscurité complète, je pose mes lunettes sur cette étagère, bref je crée…
Le lendemain, ma fille Maya (2 ans) n’avait malheureusement pas tout à fait capté mon projet de grasse matinée et nous réveille vers 6 heures. J’allume la lumière - je crée - afin que Maya puisse venir lire dans notre lit quelques " romans ", comme j’aime appeler ces livres pour enfants de 4 pages…
Beaucoup plus tard, après un copieux petit-déjeuner, je cherche, comme souvent, mes lunettes, lorsque je finis par me souvenir les avoir déposées sur l’étagère au-dessus du lit. Je m’approche et je constate, un peu surpris, qu’elles se trouvent dans une étrange position, à moitié à cheval sur l’abat-jour d’une des lampes de chevet. Puis, souci, je réalise que je suis incapable de me saisir de mes lunettes ! D’abord un peu furieux devant cet agaçant coup du sort, je finis par réaliser la preuve incontestable de mon immense pouvoir créatif, me promettant de réserver dès lundi, un stand à la FIAC 2012…
Très bonne année à tous !
(Photos réalisées sans trucage)