Whouaaa, quelle claque ! Un peu comme un orgasme qu’on n’a pas eu depuis trop longtemps. Preuve que voir un très bon film, qui vous soulève de l’intérieur, reste l’un des plus grands plaisirs de l’existence, surtout lorsque vous êtes pris par surprise…
Donc dimanche soir, je me plante sans entrain devant LORD OF WAR. Déjà, à priori, la vie d’un trafiquant d’armes est vraiment un truc qui ne m’attire pas du tout. Ensuite le film passe sur W9, chaîne à peu près insupportable, sorte de hachoir à films. Bien sûr, je me souvenais vaguement de l’accueil très favorable fait au film lors de sa sortie en salles et puis surtout, surtout, Andrew Niccol : scénariste de THE TRUMAN SHOW, auteur réalisateur de BIENVENUE A GATTACA, deux films du top 50* de mes films préférés.
Bref, Andrew méritait bien que je fasse un petit effort, malgré ce sujet peu alléchant. Sauf qu’au bout de 5 minutes, j’étais complètement accroc. Ce film vous prend aux tripes de la première à la dernière seconde, générique de fin compris. Au final, sous le choc, hagard, je suis d’ailleurs resté à regarder bêtement les noms défilés sur un fond noir, me demandant ce qui avait bien pu m’arriver. C’était pourtant simple : ce « seigneur de la guerre » m‘avait lâché une bombe dans la tête…
Tiré de faits et de personnages réels, à travers l’incroyable parcours vu de l’intérieur d’un trafiquant hors norme et parti de rien, A. Niccol nous sort un scénario brillantissime ponctué d’une fin qui vous laisse chancelant. Ajoutez à cela une mise en scène à la fois virevoltante et discrète, tout en petits mouvements, tel un ballet ; une lumière très contrastée où les visages apparaissent souvent en pleine lumière, surexposés, comme aveuglés par leur coupable réussite, plus l’acteur Jared Leto, parfait, en compagnon d’armes dépressif. Quant à Nicolas Cage, qui porte tout le film, les mots me manquent… Terminons par les dialogues et surtout le commentaire off du héros qui sous-tend le film, ironique à souhait. Petit best of :
"La kalachnikov est le produit russe le plus exporté, devant la vodka, le caviar et les écrivains suicidaires."
"Le problème quand 2 vendeurs d'armes s'affrontent, c'est qu'ils ne sont jamais à cours de munitions..."
"Je vous dirais bien d'aller en enfer, mais je crois que vous y êtes déjà."
Andrew, encore merci et à très vite !
* : Mes enfants se moquent de moi en disant qu’à m’entendre citer tous les films soit disant présents dans mon top 50, il y en aurait au moins 200 ! Je répondrais que ce chiffre me semble très exagéré, et puis un top 50 c’est, à mon avis et comme son nom l’indique, un top 50 ! Après, peu importe si on dépasse et tant pis pour les pointilleux et les coinços…
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