Belle palette de Césars vendredi soir pour SÉRAPHINE avec pas moins de 7 trophées dont celui de meilleur film et de meilleur actrice pour Yolande MOREAU. Je m’étais fait cette toile dès sa sortie, subjugué par sa magnifique bande annonce. Finalement, j’ai bien aimé le film, même si je m’attendais à être plus ému : Il me semble que la deuxième partie du scénario se traîne un poil et surtout le dernier plan nous la joue « Regarde mon splendide cadre » et c’est dommage. Cela dit, je suis quand même content que le film ait été primé. Pour le film, et aussi pour l’incroyable femme et artiste que fût Séraphine de SENLIS.
Je ne suis pas un expert en peinture, ni même un grand amateur mais je ressentis l’une des plus grandes émotions de ma vie alors que je visitai la collection de l'ART BRUT à Lausanne. Révélé par Jean DUBUFFET après guerre, l’Art Brut, comme son nom l’indique vaguement, se résume en fait à toutes sortes de créations réalisées par des gens qui n’ont aucune éducation artistique ni même souvent aucune éducation tout court ! Ces artistes sont donc des gens très simples, beaucoup ont d’ailleurs créé dans des asiles ou en prison.
DUBUFFET écrit ainsi : « Nous assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe* ».
Apparenté au courant naïf, Séraphine, de par le fait de sa modeste condition de bonne, est une proche cousine de l’Art Brut. Comme chez ses représentants, il y avait en elle la NÉCESSITÉ de CRÉER. Ce qui est magnifique dans le film, ce sont justement les scènes de peinture où, la nuit et jusqu'à l'aube, à quatre pattes dans sa minuscule mansarde, Séraphine peint avec avidité… Impressionnante Yolande MOREAU qui nous restitue avec intensité toute l’ampleur du désir de créer de l’artiste, possédée par son œuvre en cours.
* : cette dernière phrase fait comme écho à notre secteur : bon nombre de scénaristes et de réalisateurs ne passent-ils pas leur temps à copier indéfiniment des films ou des séries vus et revus ?! On pense ici par exemple aux si ennuyeuses séries policières françaises…
Je ne suis pas un expert en peinture, ni même un grand amateur mais je ressentis l’une des plus grandes émotions de ma vie alors que je visitai la collection de l'ART BRUT à Lausanne. Révélé par Jean DUBUFFET après guerre, l’Art Brut, comme son nom l’indique vaguement, se résume en fait à toutes sortes de créations réalisées par des gens qui n’ont aucune éducation artistique ni même souvent aucune éducation tout court ! Ces artistes sont donc des gens très simples, beaucoup ont d’ailleurs créé dans des asiles ou en prison.
DUBUFFET écrit ainsi : « Nous assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe* ».
Apparenté au courant naïf, Séraphine, de par le fait de sa modeste condition de bonne, est une proche cousine de l’Art Brut. Comme chez ses représentants, il y avait en elle la NÉCESSITÉ de CRÉER. Ce qui est magnifique dans le film, ce sont justement les scènes de peinture où, la nuit et jusqu'à l'aube, à quatre pattes dans sa minuscule mansarde, Séraphine peint avec avidité… Impressionnante Yolande MOREAU qui nous restitue avec intensité toute l’ampleur du désir de créer de l’artiste, possédée par son œuvre en cours.
* : cette dernière phrase fait comme écho à notre secteur : bon nombre de scénaristes et de réalisateurs ne passent-ils pas leur temps à copier indéfiniment des films ou des séries vus et revus ?! On pense ici par exemple aux si ennuyeuses séries policières françaises…
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